Table des matières
Introduction
3 siècles pour comprendre: 6 étapes
1 – Adam Smith: rôle de l’état et efficacité des coûts
2 – Jules Dupuit: notion de surplus
3 – Maurice Allais: gestion publique
4 – Amertume et décision politique
5 – Le transport durable
L’Etat régulateur : son rôle premier
L’Etat acteur : faire ou faire faire
Faire ou faire faire : la réponse évolue
L’etat corporatiste : j’existe donc j’existerai
Les Etats sont rigides et paupérisés
L’Etat médiocre gestionnaire
L’Etat médiocre économiste
L’Etat médiocre investisseur physique (1)
L’Etat médiocre investisseur physique (2)Réflexions politico-économiques sur les concessions de Vinci
Les 7 acteurs, les 2 contrats, le contrat tarifaire
Surplus et amertume au Canada
Surplus et amertume à Marseille
Contrat tarifaire à Marseille
Montant versé à la ville de Marseille
Surplus économique et financier du concédant
Domaine de pertinence de l’action publique
Domaine de pertinence de l’action privée
(1) Adam Smith : rôles de l ’Etat et efficacité des coûts
Devoir de défense nationale
Devoir de protection de chaque membre de la société contre l ’injustice et l ’oppression des autres membres
Développement des biens publics (institutions, édifices et travaux publics) que le profit d ’un seul individu ou d ’un petit groupe de citoyens ne peut suffire à construire
Efficacité des coûts : « La maxime de tout chef de famille prudent est de ne jamais essayer de faire chez soi la chose qui lui coûtera moins cher à acheter qu’à produire. »
(2) Jules Dupuit : notion de surplus
La courbe de consommation
Le surplus du consommateur
La stratégie du monopoleur privé
La contre-stratégie : gestion publique dans l’intérêt social : Le monopoleur public peut réaliser une solution meilleure du point de vue de l ’intérêt social en ayant une politique de discrimination des prix
Peu d’intérêt pour les coûts, supposés minimaux ou optimaux
Peu d’intérêt pour la question de la disponibilité du capital
(3) Maurice Allais : gestion publique
Dans les 6 approches de la notion de surplus, Maurice Allais retient notamment :
Approche III : le surplus est la somme des surplus du consommateur
Approche V : le surplus est défini à partir des choix possibles
Utilité perdue : part de l’utilité qui pourrait être procurée aux usagers si le service était vendu moins cher
Il y a donc un écart entre l ’optimum pour le monopoleur et l ’optimum social, qui minimise l’utilité perdue
Dans le cas d ’une gestion publique : tarification au coût marginal
L’Etat régulateur : son rôle premier
La route est un service : l ’exploitation optimale du réseau déjà construit (entretien, sécurité, disponibilité)
Aménagement du territoire
Définition des liaisons à réaliser, choix modal fer-air-route
Définition des priorités des réalisations
Interfaces avec les villes et les autres collectivités territoriales qui sont devenues techniquement compétentes
Financement : qui paye quoi dans la cadre constitutionnel français et juridique européen
Etablissement de procédures efficaces pour le lancement des projets, l’exécution des contrats et la minimisation des coûts
Amertume et décision politique
Diffusion croissante de l’information aux citoyens, mais l ’information est-elle correcte ?
Apparition d ’une liberté de choix dans l ’offre et d ’une flexibilité de la demande
Choix modal,
Choix horaire, choix de destination
péage ou gratuité apparente
Amertume des exclus, nuisances sur et des riverains
Décision politique basée sur quels critères : le poids politique des râleurs locaux n ’est contrebalancé par aucun processus plus global ou plus rationnel
L’Etat acteur : faire ou faire faire
Revenons à Adam Smith : faire faire si cela coûte moins cher que de faire
Mais faire est plus aisé que faire faire, et donne des satisfactions plus directes et plus tangibles, mais les tâches d ’exécution ne relèvent cependant pas du rôle de l ’Etat
La plupart des tâches dites de « services au public » peuvent être sous-traitées car ce ne sont pas des tâches de gouvernance (comme le matériel loué par des entreprises de TP).
Dans le domaine autoroutier, l ’Etat est régulateur, concédant, concepteur, concessionnaire, exploitant, actionnaire, prêteur.
La limite : pour bien faire faire, il faut savoir faire
Le transport durable
La prise de conscience progressive depuis 30 ans et la formalisation par les protocoles de Rio et Kyoto
John Rawls, Amartya Sen et la prise en compte de l ’amertume au niveau international
Restons pratique et améliorons la connaissance
: Le coût de fonctionnement des villes (péage urbain, de stationnement, politiques urbaines) : sujets non quantifiés
Le coût complet du ferroviaire, du routier et de l’aérien, sujets aujourd’hui interdits au public.
Le PIB transports à réévaluer (positif et négatif) : à définir
modèles de trafic en période de congestion et valeur du temps
Aujourd ’hui, la population ne sait que protester et n ’intervient qu’exceptionnellement avec un apport positif
L’Etat médiocre gestionnaire
Pour lui-même :
pas de compte de bilan
Astuces d’arracheur de dents pour respecter les critères de Maastricht
report de la dette sur RFF, EDF, …
Pour les entreprises :
Normes comptables mal adaptées aux opérations d ’investissements
Très peu de bilans économiques ex post des opérations de transports
Mode de passation des marchés à améliorer :
Pas d’optimisation sur la durée (construction-exploitation) Peu de sollicitation de l’innovation privée
Faire ou faire faire, la réponse évolue
La croissance de la masse critique des entreprises privées ou assimilées (Airbus, Alstom, Bouygues, Vinci, BNP, Crédit Agricole,…) leur donne des possibilités et des compétences techniques et financières qui n ’existaient pas il y a 20 ans en dehors de la sphère publique
L ’expansion internationale de ces groupes leur confère un retour d ’expérience plus large que ce que peut produire la seule France, que ce soit du point de vue technique ou organisationnel
L ’élévation du niveau de vie et de culture de la population lui confère un meilleur jugement sur les actions publiques
L ’Etat médiocre économiste
Corridor Capacity and Trafic Demand
Les Etats sont rigides et paupérisés
L’Etat médiocre gestionnaire financier
L’Etat médiocre calculateur des surplus qu’une infrastructure (route, fer) engendre (transports et urbanisme : voir Lyon contournement Nord)
L’Etat médiocre optimisateur des dépenses
Les Finances (Court T) contre l ’Equipement (Long T)
Dans le domaine des investissements, le taux d’actualisation de l’Etat est celui des pays en voie de développement. En routier, il fait des bénéfices avec la TVA sur le dos des collectivités territoriales
L’Etat mauvais gestionnaire de personnel
L’Etat corporatiste : j’existe, donc j’existerai
En urbain, le pourvoir passe aux collectivités, la compétence technique au privé, mais les structures DDE n ’évoluent pas, ou trop peu.
L’intérêt propre de l’Etat ou de certaines corporations de l ’Etat ou des collectivités finissent par aller contre l’intérêt des citoyens (contrôleurs aériens ou dockers à une certaine époque)
Le personnel du secteur public contre la sous- traitance au privé dans les domaines de pertinence du privé
Pas (ou si peu) de sanctions en cas d’erreurs
Choix des dirigeants dans un vivier réduit
L’Etat médiocre investisseur « physique » (2)
La création de surplus exige un investissement en capital.
Avec les contraintes sur la dette publique, le coût du capital public devient infini.
A contrario, l’augmentation de l’assise financière des sociétés privées réduit leur coût de capital.
Le surcoût de l ’emprunt privé par rapport à l ’emprunt public est négligeable devant le surcoût du capital public par rapport au capital privé.
Tous les pays européens cherchent à développer des fonds d ’investissement routier pour porter la dette de la construction initiale du réseau minimal structurant
Montant versé à la ville de Marseille
Surplus et amertume à Marseille
Réflexions politico-économiques sur les concessions de Vinci
Les acteurs
L’acceptabilité politique du péage
Le surplus pour la collectivité
La rentabilité économique
La rentabilité financière de la collectivité
l’Etat médiocre investisseur « physique » (1)
L’Etat se concentre sur des tâches de services (police, éducation, justice, armée,..)
Il ne fait pas de raisonnement « projet » : les recettes et les coûts ne sont pas identifiables ni étalonnés par rapport à un résultat mesurable
Les choix d ’investissements se font sur la rentabilité financière au lieu de la rentabilité économique, car la contrainte financière instantanée est trop grande,
C’est la négation du rôle spécifique de l’Etat, qui perd son rôle d’entraînement
Surplus et amertume au Canada
Les 7 acteurs d’une concession, les 2 contrats tacites, le contrat
Surplus économique et financier du concédant
Contrat tarifaire à Marseille
Domaines de pertinence de l’action privée
Conception : efficacité maximale, pas de surinvestissements
Construction économique et facile d’entretien en liaison avec la conception
Exploitation commerciale dans le cadre du contrat tarifaire
Gestion du personnel (souplesse, avancement)
Financement de la part « rentable » de l’investissement
Coopération permanente avec les pouvoirs publics dans une réflexion commune sur les buts à atteindre et les structures nécessaires à mettre en place
Définition pertinente du partage des risques et profits avec le public
Domaines de pertinence de l’action publique
Définition des fonctionnalités des ouvrages et définition de la politique tarifaire
Evaluation convenable des surplus et des externalités négatives pour avoir des bilans corrects
Etablissements de modèles de trafic
Etablissements de modèles comportementaux
Régulation amont de la demande de transport : « durabilité »
Mise en place des procédures administratives et juridiques favorables pour faire ce qui doit être fait
Mise en place des procédures de financement adaptées
Explication au public : qui paye et combien